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Pourquoi quand on se frappe le coude sur quelque chose, on perçoit une douleur?

Le rôle de la douleur est d’avertir le corps d’un danger. C’est notre système d’alarme qui nous annonce qu’il peut y avoir une blessure. Elle nous informe également sur l’évolution de la blessure. La douleur est l’information sensitive que notre cerveau reçoit d’une région de notre corps. Le cerveau en fait ensuite l’interprétation. Ressentie à plus long terme, la douleur peut devenir problématique si elle limite une personne dans ses activités. L’intensité d’une douleur varie d’une personne à l’autre et est influencée par plusieurs facteurs.

Les facteurs influençant la perception de la douleur sont de multiples origines. Il peut y avoir une douleur mécanique qui provient des muscles, des tendons ou des ligaments. Cette douleur sera souvent augmentée par l’activité et l’effort. Souvent, ce type de douleur est soulagé par le repos ou la glace. La douleur d’un tissu mou comme un muscle ou un ligament peut venir de l’inflammation qui s’est installée suite à un traumatisme. Cette douleur devrait diminuer de jour en jour.

Il existe la douleur d’origine neurologique comme un nerf irrité par une compression, comme dans les cas d’hernie discale. Lorsque le nerf est compressé, il déchargera une information douloureuse qui sera souvent perçue comme une brûlure sur un trajet assez précis, comme dans le cas du nerf sciatique qui suit l’arrière de la cuisse et qui peut aller typiquement par la suite vers le bord latéral du mollet et jusqu’aux orteils.

Des facteurs tels que la fatigue et le stress peuvent influencer l’intensité d’une première douleur. En effet, lorsqu’on manque de sommeil, notre système d’alarme est plus alerte. Ainsi, la perception de la douleur sera plus grande.

Les émotions sont en partie responsables de la perception de la douleur. Le fait d’avoir des accidents de voiture à répétition peuvent s’enregistrer dans les souvenirs d’une personne. Si cette dernière a un autre accident, elle pourrait avoir plus de douleur perçue, même pour un petit accident, parce qu’elle sera plus en alerte et sa mémoire se réactivera. Elle pourrait être aussi en choc post-traumatique qui fera que son système de perception de la douleur sera plus sensible.

Il existe aussi des douleurs de type viscéral. Celles-ci proviennent des intestins ou de l’estomac par exemple. Les douleurs des viscères peuvent donner des crampes et être plus présentes tout de suite après avoir mangé ou encore quelques heures plus tard lorsque l’intestin se met en marche. Certaines douleurs intestinales peuvent donner des douleurs lombaires et être interprétées comme une problématique d’un muscle du dos. Parfois, il est sage de s’analyser avant de consulter un professionnel de la santé. Ce qui est important dans une situation douloureuse en lien avec une blessure de type musculo-squelettique est d’analyser objectivement la situation. On doit se questionner sur la durée, la fréquence et l’intensité de la douleur. Observez ce qui provoque et diminue la douleur. Une bonne solution est souvent de se réactiver progressivement et si, après un certain temps, la situation ne s’améliore pas, c’est qu’il est peut-être temps de consulter un professionnel de la santé qui saura vous aider.

Écrit par Marie-Josée Lalonde, pht
Précédemment publié dans le journal La Voix de l’Est