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La périostite tibiale

Qu’est-ce que la périostite tibiale?

La périostite tibiale est une douleur qui se situe en avant du tibia ou tout juste derrière l’os. Elle apparait souvent lors d’une activité comme la course à pied ou lors d’activités qui imposent des sauts. Les raisons de ces douleurs peuvent être multiples : fracture de stress, tensions musculaires intenses à l’attache sur l’os, augmentation de la pression dans le compartiment musculaire, etc. Toutes ces raisons peuvent venir du fait que vous ayez imposé une trop grande surcharge musculaire à votre corps, que ce soit à cause d’un début d’entrainement en course à pied sans expérience ou par une hausse trop rapide de la distance, de l’intensité ou de la durée de vos entrainements de course à pied.

La périostite tibiale antérieure et latérale est souvent due à une trop grande demande du muscle tibial antérieur, qui est le muscle à l’avant du tibia. La douleur apparait lors d’activités qui sollicitent de ramener le pied et les orteils vers le haut. Il est aussi important d’évaluer le pied et le genou afin de faire une intervention optimale. Le patron de marche ou de course à pied est peut-être à analyser afin d’apporter des correctifs et ainsi éviter des douleurs.

La périostite tibiale postérieure et interne au tibia, elle, est souvent causée par un mollet trop raide ou tendu. Le mollet est composé des muscles jumeaux (gastroctémius) et soléaire ainsi que le muscle tibial postérieur (ce grand oublié!). La douleur est souvent ressentie en ramenant le pied vers le haut. Une grande demande et/ou une fatigue musculaire peuvent déclencher une douleur en interne du tibia. Les exercices tels que la course à pied et les sports imposant des sauts peuvent amener ce type de douleur.

Quoi faire avec ce type de douleur ?

Si vous avez des symptômes de périostite, il est recommandé de ralentir vos activités et d’éviter la douleur. Vous pouvez faire des exercices d’assouplissements des muscles raides tout en évitant la douleur. Un taping peut aussi être une bonne suggestion de traitement afin de diminuer les symptômes. Des interventions manuelles spécifiques au niveau peuvent être très bénéfiques.

Lorsque les douleurs sont moins importantes, la reprise des activités sportives plus intenses peut être fait de façon progressive et sans douleur. Aussitôt qu’une douleur apparait, il est recommandé de cesser l’activité ou de ralentir afin d’éviter la douleur. Des exercices d’assouplissement des muscles impliqués et certains exercices de  renforcement des chevilles peuvent être ajoutés à votre programme d’activités afin d’éviter des douleurs récidivantes. Le type de chaussure est aussi à surveiller selon le type d’activité que vous faites. Le type de semelle selon l’arche de pied que vous avez est un autre point à surveiller.

Pour finir, il est important d’être à l’écoute des signaux douloureux que votre corps vous envoie et de laisser le temps à votre corps à s’adapter à une nouvelle activité ou à un changement d’intensité ou de distance. Faire des exercices de souplesse musculaire des mollets est recommandé, de même que prendre le temps de récupérer d’une activité intense. Alors, afin de redevenir actif, souvenez-vous que votre corps doit avoir un temps d’adaptation à une demande physique que vous lui faites. Bon entrainement!

Écrit par Marie-Josée Lalonde, pht
Précédemment publié dans le journal La Voix de l’Est