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Les types de contractions musculaires

Plusieurs personnes se questionnent comment fonctionne un muscle.

Pour mieux comprendre comment un muscle fonctionne, voici comment les muscles sont constitués. Ce sont des chaines de petites fibres, comme des petits bâtons alignés et superposés. Ces fibres s’appellent actine et myosine. Ces dernières se chevauchent lorsque notre cerveau envoie l’information de contracter ou de forcer via un nerf. Lorsqu’il y a chevauchement des fibres, le muscle se raccourcit et fait bouger le bras ou la jambe. Un exemple facile à comprendre et qui fait partie de la vie de chaque semaine est lorsque vous levez un sac d’épicerie. Vous contractez votre biceps qui est le muscle tout juste devant le bras au-dessus du coude. Lorsque le muscle se raccourcit comme pour lever l’avant-bras vers l’épaule, on appelle ce type de contraction concentrique ou positive. Les fibres musculaires se chevauchent. Si on maintient le sac d’épicerie sans mouvement pour le transporter avec le coude fléchi à 45 ou 90 degrés, on appelle ce type de contraction isométrique. Si on prend une charge très lourde avec le coude à 90 degrés et qu’on laisse descendre notre avant-bras vers le sol, on appelle ce type de contraction excentrique ou négative. L’humain est plus fort avec une contraction excentrique, c’est-à-dire qu’on est capable de maintenir une charge plus lourde avec ce type de contraction que si on essayait de soulever la charge. Lorsqu’on veut devenir plus fort ou lorsqu’une personne est en réadaptation suite à une blessure, les trois types de contractions seront utilisés selon le stade de guérison et les objectifs personnels de l’individu. Suite à une fracture, comme physiothérapeute, on suggère souvent des exercices de renforcement isométriques et sans mouvement au début de la réadaptation, qui ont un impact de tension mécanique moindre sur les os. Les exercices avec contraction concentriques sont les plus populaires et les plus connus par les gens qui s’entrainent dans les centres sportifs et qu’on utilise également en réadaptation pour développer progressivement la force. Si on veut développer plus de force, les contractions excentriques seront à considérer parce qu’elles exigent une plus forte demande au muscle étant donné que ce dernier se fait allonger tout en demandant une résistance. Ce type de contraction avec petite charge est aussi utilisé en réadaptation suite à une tendinopathie ou tendinite au coude ou à l’épaule entre autres. Suite aux exercices excentriques ou concentriques avec plus de charge, la personne peut avoir plus de courbatures musculaires jusqu’à 48 heures post-entrainement. Il est important de savoir qu’il n’y a pas nécessairement une blessure associée. Pour développer des muscles plus forts et plus gros selon le type de contraction choisi, le corps fabriquera des fibres musculaires plus fortes et en plus grand nombre également, ce qui amènera justement des courbatures musculaires. Il est important de donner un temps de repos ou de récupération optimal au corps après des entrainements musculaires quel qu’ils soient pour pouvoir développer des fibres musculaires plus fortes et éviter des blessures. Avant de refaire une autre journée d’entrainement musculaire des mêmes muscles, on peut continuer à bouger en faisant une activité cardiovasculaire, mais il est important de demeurer actif!

Écrit par Marie-Josée Lalonde, pht
Précédemment publié dans le journal La Voix de l’Est